« Attendre qu’il y ait encore plus d’études scientifiques et cliniques
avant de prendre des mesures pour prévenir des risques bien connus
peut entraîner des coûts sanitaires et économiques très élevés,
comme ce fut le cas avec l’amiante, l’essence au plomb et le tabac ».
Les téléphones cellulaires et sans fil exposent les gens à un type de rayonnement micro-ondes également connu sous le nom de rayonnement radiofréquence ou RF-CEM (champs électromagnétiques). La recherche revue par les pairs a démontré une myriade d’effets biologiques indésirables liés au rayonnement sans fil, y compris le dysfonctionnement reproducteur, les ruptures de brins d’ADN, la création de dérivés réactifs de l’oxygène, le dysfonctionnement immunitaire, la synthèse des protéines de stress dans le cerveau, un développement du cerveau altéré, des troubles de sommeil et de mémoire, et plus de tumeurs cérébrales.
Ces effets se sont produits à des niveaux d’exposition au rayonnement sans fil cent fois inférieurs aux limites internationales légales actuelles. Ces effets se sont produits après l’exposition à des dispositifs approuvés par le gouvernement et vendus en toute légalité sur le marché.
Les données scientifiques sur les effets biologiques des radiofréquences indiquent qu’il faut immédiatement adopter une approche de précaution, pour protéger la population. Une preuve à toute épreuve n’est pas nécessaire. Les études solides sur le plan de la preuve ont suffisamment montré que l’exposition à de faibles niveaux de ces radiations n’est pas sécuritaire.
Fertilité et reproduction
Des données probantes claires et cohérentes provenant de recherches expérimentales, d’études épidémiologiques, d’études en laboratoire in vitro (cellules) et d’études in vivo (animales) montrent que l’exposition aux radiofréquences est associée à une diminution du nombre, de la motilité et de la concentration des spermatozoïdes, ainsi qu’à des dommages à l’ADN et à la structure des cellules. La recherche montre également des dommages aux ovaires des rates et des souris, après l’exposition au sans fil, ainsi que des changements dans les œufs des mouches et des oiseaux.
Augmentation du risque de cancer
Des études scientifiques indiquent que l’utilisation à long terme du téléphone cellulaire et sans fil augmente notre risque de cancer. Toutes les recherches longitudinales indépendantes ont constamment démontré que les grands utilisateurs de cellulaire, qui s’en servent depuis longtemps, courent un risque accru de cancer du cerveau. « Grand» a été défini comme une utilisation du cellulaire d’au moins 30 minutes par jour. Ces études ont conduit en 2011 l’Agence internationale de recherche sur le cancer, de l’Organisation mondiale de la santé, à classer ce type de rayonnements dans le Groupe 2B, c’est-à-dire ‘possiblement cancérogène’. Depuis, les preuves augmentent.
« On a causé du tort à la population, lorsqu’on a décrit de manière inexacte
les preuves scientifiques qui à l’heure actuelle montrent l’existence d’effets biologiques,
suite à une exposition aux appareils sans fil, incluant des dommages à l’ADN,
un risque accru de cancer et d’autres conséquences importantes pour la santé…
Le monde entier a été induit en erreur par cette façon de décrire la recherche scientifique.»
—Dr. Ronald B. Herberman
La recherche du Dr Hardell a montré que les adultes qui ont commencé à l’adolescence à utiliser un téléphone cellulaire ou sans fil avaient un risque 8 fois plus élevé de cancer du cerveau sur le côté de leur tête où ils tiennent le téléphone. Des chercheurs français ont également constaté une augmentation du cancer du cerveau chez les utilisateurs de téléphone cellulaire à long terme. À ce jour, la seule étude publiée sur le risque de cancer du cerveau chez l’enfant, découlant de l’utilisation du téléphone cellulaire, montre que le risque fait plus que doubler après plus de 2,8 ans d’utilisation (à partir des relevés de facturation). Plus le nombre d’années d’utilisation augmente, plus le risque tend à être statistiquement significatif.
En 2015, Lerchl et ses collègues ont publié une reprise de cette étude qui confirme que le sans fil agit comme un promoteur de tumeur. Dans cette importante étude, les lymphomes et les tumeurs des poumons et de foie chez les animaux exposés étaient en nombre significativement plus élevé. L’exposition à des niveaux faibles de radiofréquences se situait bien en deça des valeurs limites d’exposition prescrits pour les utilisateurs de téléphone cellulaire. Cette étude est significative en ce sens qu’elle a été menée chez un plus grand groupe de souris et a reproduit les effets de promotion de tumeurs démontrés dans l’étude de 2010.
Effets neurotoxiques
La recherche expérimentale montre que l’exposition chronique à la technologie sans fil réduit les cellules du cerveau et provoque la mort des cellules du cerveau dans les secteurs touchant la mémoire et l’apprentissage. Elle a aussi montré que les radiations émises par les cellulaires altèrent l’activité cérébrale chez les humains. En 2011, une étude du National Institute of Health a montré qu’après seulement 50 minutes d’exposition à un émetteur de radiations (téléphone cellulaire), le taux de glucose augmentait dans la partie du cerveau la plus exposée. La recherche préliminaire utilisant le 3G et le 4G a en outre montré que les niveaux non thermiques de ces rayonnements altèrent l’activité électrique du cerveau.
Cognition et mémoire altérées
«Nous avons montré que les problèmes de comportement qui ressemblent au TDAH chez les souris proviennent de l’exposition au téléphone cellulaire subie par les souriceaux dans l’utérus», a déclaré le Dr Hugh Taylor de Yale Medical School. « L’augmentation des troubles du comportement chez les enfants peut être en partie due à l’exposition du fœtus aux radiations provenant du téléphone cellulaire. »
Une étude menée à l’Université Yale a révélé que des chiots exposés au cours de la gestation au sans fil présentaient une altération de la mémoire, une augmentation de l’hyperactivité et une altération du cerveau, ce que confirme de plus en plus la recherche scientifique. De nombreuses études ont maintenant démontré que les signaux sans fil peuvent endommager les capacités cognitives telles que l’apprentissage, la mémoire, l’attention et le temps de réaction.
Troubles du comportement
Des études épidémiologiques ont révélé des associations entre l’exposition et les problèmes de comportement chez les enfants (et chez les sujets soumis à des études expérimentales). Par exemple, une étude récente a montré une relation dose-réponse importante entre le nombre et la durée des appels vocaux effectués avec le téléphone cellulaire et le risque de TDAH chez les enfants qui étaient également exposés au plomb dans leur environnement. L’exposition prénatale et postnatale au téléphone cellulaire est associée à des troubles de comportement comme les difficultés émotionnelles et l’hyperactivité.
Maux de tête
La recherche révèle que les enfants qui font usage du téléphone cellulaire ou qui ont été exposés durant la grossesse à des radiations provenant de technologie sans fil sont plus à risque de développer des maux de tête.
Troubles du sommeil
Le rayonnement des dispositifs de transmission sans fil endommage le sommeil. Par exemple, on a montré que ce rayonnement retarde l’entrée dans le sommeil profond non-paradoxal (non-REM) et diminue la durée de cette étape du sommeil. La quantité et la qualité du sommeil ont un impact profond sur l’apprentissage et la mémoire. Une personne privée de sommeil ne peut pas se concentrer ou apprendre efficacement. Le sommeil joue également un rôle essentiel dans la consolidation de la mémoire indispensable à l’apprentissage de nouvelles informations.
Augmentation du stress oxydatif
Le stress oxydatif consiste en la formation de radicaux libres nuisibles aux tissus. Une revue récente d’études souligne que 93 études sur 100 (études révisées par les pairs) indiquent que le rayonnement radiofréquence augmente le stress oxydatif. Cette réponse au stress endommage les cellules et l’ADN par la production de peroxydes et de radicaux libres. Le stress oxydatif est impliqué dans le développement de nombreuses maladies comme le cancer et la maladie d’Alzheimer.
Effets génotoxiques
Les rayonnements à des niveaux extrêmement bas (0,0001, niveau émis par le téléphone cellulaire moyen) ont provoqué des crises cardiaques et la mort de certains embryons de poulet … Des études indépendantes doivent être réalisées aux États-Unis afin qu’on commence à examiner les effets des radiations sur les oiseaux migrateurs et les espèces menacées, etc. (Willie Taylor, Département américain de l’Intérieur dans sa lettre de février 2014 à M. Eli Veenendaal de la National Telecommunications and Information Administration, US Department of Commerce).
Les études d’exposition à des niveaux non thermiques (sans changement de température mesurable) aux micro-ondes montrent une instabilité chromosomique, une altération de l’expression des gènes, des mutations de gènes, une fragmentation de l’ADN et des bris dans la structure de l’ADN. Les mutations génétiques et les dommages cellulaires peuvent potentiellement contribuer à la croissance du cancer. Les microondes entraînent des effets importants dans les cellules souches. Puisque les cellules souches sont plus actives chez les enfants, les chercheurs craignent que les enfants courent un risque accru.
Alors que les champs électromagnétiques ne peuvent pas directement endommager l’ADN, la recherche scientifique indique qu’ils pourraient enclencher une série d’impacts biologiques entraînant des dommages génétiques.
Une étude expérimentale publiée en 2015 a révélé que le 2,4 GHz (rayonnement Wi-Fi - maintenant au standard de 5GHz) peut altérer l’expression de certains des micro ARN et les auteurs de l’étude ont conclu que « l’exposition à long terme de RF de 2,4 GHz peut entraîner des effets indésirables telles les maladies neurodégénératives. Celles-ci proviendraient de l’altération de l’expression de certains micro ARN. Plus d’études devraient être consacrées aux effets de la radiofréquence sur les niveaux d’expression des micro ARN. »
Le Dr Henry Lai a analysé la recherche publiée entre 2006 et 2012 et il a constaté qu’il y avait globalement plus d’articles signalant des effets négatifs de l’exposition que ceux ne rapportant aucun effet. Les nouvelles études sur les radiofréquences indiquent que 65% des études génétiques montrent des effets et 35% ne montrent pas d’effets. (Note du RESQ : depuis, d’autres études ont obtenu des résultats similaires, sur résultats d’études et sources du financement).
Dommages au système endocrinien
La recherche scientifique a montré des impacts sur la glande pinéale, les glandes surrénales et la glande thyroïde. Ces glandes équilibrent les hormones liées au sommeil. La recherche a montré que de faibles niveaux d’exposition aux microondes peuvent réduire le niveau de mélatonine. La mélatonine est non seulement essentielle pour maintenir notre rythme de sommeil, mais c’est également un antioxydant extrêmement important qui aide à réparer l’ADN endommagé et réduit la croissance des cellules cancéreuses. En outre, la recherche montre que les niveaux d’hormones thyroïdiennes peuvent être touchés par le rayonnement sans fil. Il a été établi que même un petit changement dans les hormones thyroïdiennes peut altérer le cerveau.
Dérèglements du fonctionnement du cœur
La recherche scientifique montre des augmentations de la fréquence cardiaque, de l’arythmie, des étourdissements, des modifications de la tension artérielle, et d’autres troubles du fonctionnement cardiovasculaire après une exposition au rayonnement sans fil. Plusieurs études ont rapporté des changements dans l’électrocardiogramme (ECG) après une exposition prolongée répétée aux radiofréquences. Dans certaines de ces études, on a utilisé des densités de puissance relativement faibles.
Effet synergique entre les CEM et les expositions toxiques
La recherche scientifique montre que l’exposition aux champs électromagnétiques pourrait potentiellement augmenter les effets d’autres expositions. Par exemple, une étude récente a montré une relation dose-réponse importante entre le nombre et la durée des appels vocaux effectués avec un téléphone cellulaire et le risque de TDAH chez les enfants exposés au plomb dans leur environnement.
Revues d’études-clés
Il y a eu de nombreuses revues d’études remarquables publiées sur divers sujets de recherche sur les champs électromagnétiques. (Note du RESQ: Voir à ce sujet la section Reviews of the Research de la page Research on Wireless Health Effects, du site Environmental Health Trust.)
Les enfants et les femmes enceintes sont plus à risque
Les recherches actuelles indiquent que les enfants et le fœtus sont les plus exposés aux expositions aux champs électromagnétiques. Leurs systèmes sont encore en développement de sorte que même de petites agressions peuvent entraîner de grands impacts plus tard dans la vie. Également important, leur stature plus petite, leur crâne plus mince et leur corps en développement font que les radiofréquences pénètrent leur cerveau et le reste de leur corps plus profondément que chez les adultes, dont la taille est plus grande. Les enfants ont des cellules souches plus actives qui se montrent plus touchées par les microondes. Les normes de sécurité actuelles du gouvernement ne tiennent pas suffisamment compte de ces différences.
Conclusion
La recherche mentionnée précédemment ne constitue qu’un petit échantillon de la recherche scientifique. Outre ce qui est présenté ici, les conseillers d’Environmental Health Trust ont pris connaissance d’une importante quantité d’études révisées par les pairs. On peut consulter le répertoire de la base de données EMF Portal. Ce site contient la liste de l’ensemble des études effectuées sur les champs électromagnétiques. Restez à jour en ce qui concerne la recherche scientifique ayant fait l’objet de publications révisées par les pairs. Vous pouvez également faire une recherche documentaire dans cette base de données à partir des problèmes de santé qui vous préoccupent.
« On ne voit pas nécessairement les conséquences des dommages neuronaux dans l’immédiat, même si les atteintes sont répétées. Toutefois, des dommages neuronaux peuvent, à long terme, entraîner une capacité de réserve cérébrale réduite susceptible de se manifester éventuellement par une maladie neurologique, ou encore par l’usure du vieillissement. Nous ne pouvons pas exclure qu’après quelques décennies d’utilisation quotidienne et fréquente d’appareils de technologie sans fil, toute une génération d’utilisateurs puisse souffrir d’effets négatifs comme des maladies auto-immunes ou encore des maladies neurodégénératives, lorsqu’ils atteindront le mitan de leur vie. » Dr. Leif G. Salford, Dr. Henrietta Nittby et Dr. Bertil R.R. Persson, Effects of Electromagnetic Fields From Wireless Communication Upon the Blood-Brain Barrier, Rapport Bioinitiative 2012.